Ligne 1-800 des temps modernes
Parlez-en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en ?
Cette semaine, j’ai eu un commentaire que j’ai trouvé très intéressant de la part d’une cliente. Elle me disait qu’elle n’était pas intéressée par les médias sociaux. « C’est dangereux ces affaires-là. »
Elle a directement piqué ma curiosité.
- « Que voulez-vous dire par dangereux ? »
- « Les gens y disent des méchancetés »
Je lui ai expliqué que si quelqu’un pense du mal de soi ne vaut-il pas mieux qu’il nous le dise directement plutôt qu’à d’autres et à notre insu ? Quand un internaute n’aime pas ce que l’on a fait ou ce que l’on a vendu, quand on le sait, on a droit au chapitre. Et on essaie de discuter pour désamorcer la situation. On peut aussi corriger le tir de notre compagnie si la critique est fondée. Dans tous les cas de figure, le Web 2.0 est un outil inestimable afin d’améliorer la performance de son entreprise. Car qui dit entreprise, dit clientèle. Et ça, personne ne peut se passer d’une clientèle satisfaite.
Grâce aux médias sociaux, on a un accès direct à notre clientèle. Satisfaite, pas satisfaite, des commentaires, des suggestions, des améliorations ? Des multi-nationales paient des fortunes pour des sondages d’opinions. Avec Twitter ou Facebook vos sondages d’opinions sont gratuits.
Un client entendu est un client satisfait. Même s’il n’a pas aimé votre produit, il aura été écouté et gardera le sentiment que votre compagnie l’a compris. Si mon client n’a pas aimé le service que je lui ai vendu, je veux le savoir. Car un client insatisfait propagera beaucoup plus la mauvaise nouvelle qu’un client satisfait.
Des années pour se bâtir une réputation et une minute pour la démolir
Les faits :
Facebook : Les gens habiletés à écrire sur votre babillard sont seulement ceux que vous avez préalablement approuvés. Et vous pouvez sans problème éliminer de votre babillard les commentaires que vous jugez déplacés. C’est la même chose que la gestion des commentaires des internautes sur votre blog. Vous pouvez y filtrer ce qui ne vous convient pas dans les cas de diffamation ou de commentaires de mauvais goûts. Vous pouvez même bloquer des personnes que vous auriez autorisées à interagir avec vous dans le passé. Depuis votre compte Facebook, consultez l’onglet Compte > Paramètres de confidentialité > Personnes bloquées
Twitter : Votre page Twitter ne contient que les commentaires que vous y faites. Les commentaires que vous pourriez avoir à votre sujet ne seront présents que sur la page Twitter de la personne faisant le commentaire. Alors que vous ayez ou non un compte Twitter, ça n’empêchera personne de parler de vous en bien ou en mal. 
Pour conclure, il n’y a rien de nouveau sous le soleil avec les craintes et les peurs de ce qui nous entoure. Dans les années 90, les mêmes craintes se démontraient à l’encontre d’Internet. C’était dangereux de devenir dépendant, de se faire voler son identité et son argent et le modem téléphonique vous coupait pour toujours l’accès à votre téléphone. (J’ai sérieusement entendu tout cela je le confirme!)
Pour toutes sortes de mauvaises raisons, la présence des entreprises Québécoises sur le Net a été très longue à se faire. L’accès clients vers nos entreprises en a souffert. Et encore aujoud’hui, l’efficacité de la présence Web de nos entreprises ne brille pas de milles feux! Quand on a peur de l’étranger c’est qu’on le méconnaît.
Informez-vous et apprenez vraiment comment les choses fonctionnent. Ne vous fiez pas juste aux ouïes dires pour vous faire une opinion des médias sociaux. Essayez-les en vous créant un compte juste pour constater par vous-mêmes comment ça marche. Il y a de bons et de mauvais côtés mais les mauvais côtés ne valent pas la peine de se priver de cette ligne 1-800 des temps modernes pour que votre clientèle entre en contact avec vous.
Avec ou sans site Web, avec ou sans compte Facebook / Twitter vous n’empêcherez personne de parler de votre compagnie. Et si vous craignez la confrontation, instaurez les balises que j’ai mentionnées précédemment.
