Facebook et Twitter vous empêchent-ils de travailler ?
Je travaille pour et sur le Web. Mes clients se fient sur moi pour leur proposer des services efficaces et rentables. J’accorde priorité à ces clients qui n’en attendent pas moins de moi. Je passe aussi des heures sur la Toile pour me ressourcer et me tenir au courant des dernières tendances et des dernières technologies. Mais je passe surtout du temps disponible pour tester l’efficacité de ces trouvailles sur le Web et tester les nouvelles applications pour déterminer si elles seront profitables pour mes clients. Le Web traditionnel et le Web 2.0 sont des sources importantes de renseignements dont je me dois d’utiliser pour tenir constante l’efficacité des services offerts par mon entreprise.
Les gurus du Web dans les médias sociaux
Je lis de tout dans Internet mais spécialement tout ce qui touche à la diffusion de sites Internet. Je fais ici allusion à quelques observations qui touchent ce domaine en particulier mais la tendance se trouve répandue dans bien d’autres secteurs d’activités. J’ai eu à lire dernièrement des écrits de quelques spécialistes du Web qui me portent à des questionnements.
Comment un spécialiste du SEO peut écrire de 12 à 15 Tweets et aussi publier 3 ou 4 fois sur son compte Facebook entre 9 heures et midi sur son temps de travail ?
Comment ce spécialiste en SEO, qui travaille pour une entreprise sérieuse et qui compte un grand nombre de clients, peut passer des heures dans les médias sociaux tout en faisant correctement son travail ?
Comme plusieurs autres SEO, il publie abondamment sur son Twitter personnel, son Facebook personnel ainsi que sur son blogue, aussi personnel. Il fait des lectures qu’il commente et qui n’ont souvent rien à voir avec son champ d’activité. Il répond journellement aux Tweets de ceux qui le suivent et ceux qu’il suit en très grand nombre et ce, sur son temps de travail bien entendu. Sachant que son employeur est sérieux et possède une grande clientèle, ces écrits journaliers me laissent perplexe, autant par leur quantité que par leur teneur très mince en contenus pertinents et avec un langage qui s’apparente parfois aux pièces de Michel Tremblay. J’espère pour l’entreprise qui l’emploie, que ses clients ne passent pas autant de temps dans les médias sociaux et n’auront pas l’idée de chercher dans Internet les traces que leur expert en SEO peut laisser…
Trop d’occupations pour travailler ?
Un autre spécialiste du Web m’invite par courriel à le suivre sur Facebook et sur Twitter et à lire un billet qu’il vient de publier. À prime abord, le personnage travaille beaucoup et il est très sollicité par les clients de l’entreprise pour laquelle il travaille. Le connaissant, je me suis fait un devoir, au cours d’un moment libre, d’aller voir la raison qui l’incite à m’inviter.
Pour lui au moins, une bonne proportion de ses propos porte sur son domaine d’activité. Il est très prolifique. Il publie plusieurs fois par jour et même souvent plus d’une fois au cours d’une même heure. Ses propos sont souvent très intéressants et il commente des articles qu’il a lu sur des sujets d’intérêts professionnels. Ma lecture est plaisante mais sans surprise, jusqu’à ce que je lise un billet de cette teneur : « Que mes clients prennent leurs vacances au plus vite pour que je puisse enfin travailler! ».
Là, je me questionne. Ce spécialiste au service de ses clients n’a pas assez de temps à leurs consacrer mais il passe des heures dans les médias sociaux ?
Je n’ai pas le don d’ubiquité, malheureusement. Je ne sais pas comment passer des heures sur Twitter et sur Facebook tout en apportant satisfaction à ceux qui me font la confiance d’être mes clients.
Peut-être que le don d’ubiquité s’acquiert à force d’utiliser à outrance les médias sociaux ?
Une renommée développée dans le Web 2.0 peut cacher une inertie insoupçonnée ou même une incompétence à livrer le travail espéré par les clients.
Est-ce que ma probité face à mes clients m’empêche de devenir un guru du Web ?
